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Le Cycle


 
Être unique, ineffable, inaccessible, immense,
Voyageur de l’espace et du temps infinis,
Toi que nous vénérons sous tes voiles bénis,
Le monde, au jour premier, germa de ta semence.

La source qui jamais n’est lasse de jaillir,
Le pain sacré, c’est toi. Ta parole est substance.
Dans le creux de ta main palpite l’existence ;
Le futur, en tes flancs, commence à tressaillir.

Mais qui peut s’adresser à toi sans épouvante,
Père des pères, Dieu de la première fois ?
Aussi j’invoquerai ton soleil. Que ma voix
Te bénisse en lui seul, Éternité vivante…