Page:Bouchor - Les Symboles, première série.djvu/243

Cette page n’a pas encore été corrigée


Rome


 
I

Tous, les Pères divins et les divines Mères,
Couples puissants par qui les êtres éphémères
Sont appelés à voir la lumière du jour,
Insaisissables dieux sans chair et sans contour,
Maîtres qu’on n’a point vus, souffles errants, génies
Des eaux, des vents, des bois, influences bénies,
Tous contemplaient le lieu sauvage où la Cité,
Dans peu de temps, allait grandir en liberté.
Oui, tous étaient présents : Janus au corps immense,
A qui tout aboutit comme en lui tout commence,
Au visage immobile et double, regardant
Chaque jour l’aube éclore et rougir l’Occident ;
Le guerrier sans merci, terrible, invulnérable,
Mars, que figure aux jeux une pique d’érable ;