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Au sommet de son front brille une large étoile.
L’or cercle ses cheveux pleins de lumière ; un voile
Effleure son corps svelte et flotte sur ses pas ;
Et l’on voit resplendir sous les seins délicats
La divine ceinture, exquisement fleurie,
Où la tendre hyacinthe aux perles se marie,
Où la rose et l’iris se mêlent aux saphirs,
Tissu délicieux d’où naissent les désirs.
Parmi le tourbillon des Jeux et des Caprices,
Derrière elle trois sœurs, nobles inspiratrices
De la danse et du chant, se tiennent par la main.
Le myrte en fleur, la rose et l’odorant jasmin
Serrent leurs blonds cheveux comme des bandelettes ;
Leur beau corps est vêtu de fraîches violettes ;
Et, fêtant le regard par d’heureuses couleurs,
Elles marchent ainsi que de vivantes fleurs.
Puis vient la multitude éparse, hommes et bêtes,
Flot bariolé, mer onduleuse de têtes,
Lourds éléphants montés par des esclaves bruns,
Qu’enveloppe un épais nuage de parfums.


LE CHŒUR


Au bruit des tympanons qui plaisent à Cybèle,
Dieu retentissant, viens à nous !
O toi, si terrible et si doux,
Viens, l’immense clameur du Cithéron t’appelle !