Parmi des tourbillons de feu t’emportera
Vers l’Olympe de Zeus, où la noble Héra
Posera sur ton front des lèvres maternelles.
On verra la Victoire, ouvrant ses larges ailes,
S élancer an devant du héros rajeuni ;
Nous fêterons Hercule ; et tu seras uni,
Pour que la joie, ô frère, en ton âme renaisse,
A la rieuse Hébé, l’immortelle jeunesse !
Apollon s’éloigna lorsqu’il eut dit ces mots ;
Et de longs cheveux d’or illuminaient son dos…
Hercule, en s’éveillant, ne vit rien. « O dieu sage,
Dit-il, j’ai contemplé ton bienheureux visage !
Tes conseils me sont chers ; ils porteront leur fruit.
C’est ainsi que les dieux nous parlent dans la nuit,
Inspirant la sagesse aux volontés rebelles.
Loué soit Apollon ! ses paroles sont belles. »
Il se leva. Le ciel, déjà tout lumineux,
Éclairait un pays abrupt et montagneux
Que le vent de la mer rend plus sauvage encore.
L’âpre hiver le flagelle et l’été le dévore ;