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L’air est plein de clarté, de joie et de douceur.
Souriant, Zeus attire à lui sa noble sœur ;
Le safran, le lotus et la fraîche hyacinthe
Sont leur couche fleurie en cette union sainte ;
Et, pour goûter l’amour tendre et timide encor,.
Ils s’enlacent cachés par un nuage d’or.

« Oh ! regarde ! vois-tu l’Olympe magnifique ?
Entends-tu cette fois la céleste musique ?
Les Muses, lentement, développent un chœur.
Debout, la mitre d’or au front, l’Archer vainqueur,
Le dieu jeune conduit leurs voix mélodieuses
Par les sons de la Lyre aux cordes radieuses.
Vois briller Aphrodite, et la svelte Artémis
Qui dans le ciel des nuits s’élance comme un lis ;
Et la vierge aux yeux clairs, Pallas, vaillante et pure,
La Sagesse qui vint au monde sans souillure,
Ayant jailli de Zeus -comme l’éclair du ciel ;
Et, trônant à côté de son frère immortel,
Héra, que pour épouse auguste il a choisie.
Tous, couronnés de fleurs et repus d’ambroisie,
Au péan d’Apollon s’abandonnent joyeux,
Et la félicité rayonne de leurs yeux. »