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Que ma prière humble et fervente
Attendrisse ton cœur ! descends
Pour que la Terre puisse vivre,
Et qu’à jamais elle s’enivre
De tes membres éblouissants !

« Dans toute la splendeur de l’être,
Pour toi seul tu t’épanouis ;
Mais sans moi qui peut te connaître ?
Combien de trésors enfouis
Attendent que tu les dévoiles !
Le chœur merveilleux des étoiles
Est emprisonné dans mon sein…
Tu peux m’aimer avec justice,
Car il faut que tout retentisse
De leur mélodieux essaim ! »

*


Le bienheureux Amour contemplait sa pensée.
« Descendrai-je, dit-il, de l’éther virginal
Pour accomplir, malgré le rude effort du mal,
Une œuvre de salut sans on recommencée ?