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Seuls, sans même implorer leur Juge magnanime,
Les Dévas périront dans le brûlant abîme.
Rien n en subsistera. Pas un ange pervers
Ne troublera la paix dans le jeune univers ;
Et, tandis que parés pour d’éternelles fêtes
Les cieux retentiront de l’hymne des prophètes,
Toi, menteur, tu seras entièrement détruit
Et la sainte lumière absorbera la nuit !…

*


Alors, comme un serpent sinueux, l’être immonde
Se glissa dans le sol. L’aube éclairait le monde.
La vie, en frissonnant, sortait d’un lourd sommeil ;
Et le pur Zoroastre attendit le soleil.