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Torturent sans relâche et font mourir d’effroi
Celui qui ne m’a pas salué pour son roi.
O sage, si tu ris de mes louves géantes,
De mes reptiles noirs aux trois gueules béantes,
De mes guêpes, dont l’âpre aiguillon est mortel,
Pour te persécuter jusqu’au pied de l’autel
J’ai la Druje terrible, âme de la luxure,
Qui fait au cœur du juste une atroce blessure.


ZOROASTRE


O rayonnants amis, archanges souverains
Par qui nos chariots s’effondrent sous les grains,
O tendres nourriciers des pauvres, bons génies,
Je me sens protégé par vos ailes bénies !
Je hais l’Esprit de mort qui sème aux quatre vents
Les Touraniens tueurs de femmes et d’enfants.
Le cavalier nomade embrasse ta doctrine,
Lui qui n’a pas un cœur loyal dans sa poitrine,
Ahriman ! car il jure et manque à son serinent,
Le lâche destructeur de l’orge et du froment.
Mais tu seras chassé par l’Arya fidèle.
La Vérité nous aime et nos cœurs sont pleins d’elle.
Tu ne séduiras pas, ô prince des méchants,
L’homme énergique et vrai qui clôture ses champs !