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Zoroastre


 
Zoroastre, une nuit, reposait dans sa tente
Quand soudain retentit une voix éclatante
Qui le fit tressaillir à travers son sommeil.
« O juste, viens en aide au feu pur et vermeil !
Une Druje m’assaille, et je combats pour vivre.
Lève-toi ; car la cendre emplit l’urne de cuivre.
Le bois est consumé ; maître, il faut accourir :
O juste, viens en aide au feu qui va mourir ! »
Et Zoroastre, pour chasser la Druje infâme,
Par des bois- précieux alimenta la flamme.
Puis il dit en versant des parfums sur le feu :
« O sublime Auromazd, protège-nous, mon Dieu !
Fais que le bien réside en toute créature
Et reçois le salut des hommes de droiture.