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Marche avec confiance à l’union mystique.
Que ton cœur, désormais, soit le feu domestique,
O mon fils, et ton corps l’inviolable autel
Où descendra parfois le Convive immortel ;
Tes adorations, une fraîche guirlande ;
Ton âme entière, un hymne ; et ta vie, une offrande.



VI

Mais plus d’astres au ciel… Le beau lac endormi
Murmure ; l’air frissonne, et l’Orient rougeoie.
Exaltons, par un chant de triomphe et de joie,
Le trésor, le soutien, le refuge, l’ami !

Je ne t’enseigne plus de subtiles doctrines :
C’est mon cœur qui déborde… O Brahm, vivante loi !
Toi seul tu te connais ; la vérité, c’est toi ;
La science est le souffle ardent de tes narines.

Mes yeux t’ont vu passer comme un terrible éclair.
Plus petit qu’un atome et plus grand que le monde,
Seul, tu vis. C’est par toi que la terre est féconde.
Tu brilles dans la flamme et tu vibres dans l’air.