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Prince aux calmes yeux d’or, monte, et deviens Vishnou ;
Suis avec majesté ta route coutumière.
Un collier de rubis étincelle à ton cou.
O jeune Sûrya, paré comme un Indou,.
Viens repaître nos yeux affamés de lumière.

Le feu pâlit ; bientôt sa langue noircira.
Viens, il est temps de boire, Ô buveur redoutable !
Gravis le beau chemin que t’a frayé Mitra.
Vers toi, toute la nuit, mon âme soupira,
Comme le bœuf lassé soupire après l’étable.

O merveilleux ami, tu délivres enfin
La Terre au vaste corps de ses lugubres voiles ;
Tu rends à notre amour son visage divin ;
Et devant toi, soleil que nul n’implore en vain,
Telles que des voleurs, se sauvent les étoiles !