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Soma brûle nos cœurs ; c’est un dieu que Soma.
Il répandra la joie en nos âmes guerrières
Jusqu’au jour où nos pieds, que sa force anima,
Fouleront tristement le chemin d’Yama…
Oh ! longtemps puisse-t-il écouter nos prières !

A notre seul bonheur Indra fut destiné,
Lui qui se mêle à tout et remplit l’étendue.
O roi, viens saluer Agni, le nouveau-né !
Montre-nous au réveil, dieu juste et fortuné,
L’amour qu’a le pasteur pour sa brebis perdue.

Ta le sais, la prière attelle tes coursiers ;
Par nos libations ta voix devient tonnante ;
Nous te présentons l’orge et le lait nourriciers ;
Nos chants parent ton corps de vêtements princiers
Et placent dans ta main la foudre rayonnante.

Quand la force divine, ô maître, éclate en toi,
Nous te suivons des yeux dans tes sombres voyages.
Nous prions pour ta vie en pâlissant d’effroi ;
Mais tu frappes les tours et les palais, ô roi,
Ta brises par ton choc les villes des nuages.