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Viens, échappe aux clameurs stridentes de la lutte !
Celui qui chérissait ton âme avant la chute
Ne fêtera-t-il pas le moment du retour ?
Va te perdre à jamais dans les flots de l’Amour !


IAKÎN
ET
BOAZ


Que dis-tu maintenant, toi qui croyais comprendre ?
L’ardente Vérité te réduirait en cendre.
Ferme tes misérables yeux !
Nul ne connaît le Roi des célestes armées.
Nul n’a vu, sans mourir, les lettres enflammées
Du nom saint et mystérieux.


Tout redevint silence ; et la blême lumière
Cessa d’envelopper la maison de prière.
Le saint des saints s’était refermé lentement.
L’aube indécise allait éclore au firmament ;
Et le roi, dans le temple obscur et solitaire,
Gisait anéanti, la face contre terre.