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Rien n’est vrai que d’être joyeux.
Et voici que tes mille amantes,
Pour éblouir tes faibles yeux,
Dansent légères et charmantes.


BOAZ


Je vois le Juste. Il est cloué
Sur l’arbre infâme du supplice.
Sois éternellement loué,
Toi qui vides l’amer calice
Pour que le salut s’accomplisse !
Pendant des siècles l’homme en pleurs,
Mordu par les crins du cilice,
Va s’enivrer de tes douleurs.


IAKÎN


Les âmes spontanées
Qui traversent le ciel dans leur puissant essor
Avec un marteau d’or
Forgent leurs destinées.


BOAZ


Une infrangible loi
Etreint cruellement les volontés humaines.
O Seigneur, tu les mènes ;
Rien n’est libre que toi,