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Roi, la vie universelle
De son large cœur ruisselle !
Il habite une cité
Qui confond l’esprit de l’homme.
Point de colère. Il se nomme
La forte nécessité.


IAKÎN
ET
BOAZ


Une guerre implacable engendre l’harmonie.
La foi du cœur résiste à la raison qui nie.
Le temple du Seigneur a deux piliers d’airain :
Qu’un seul manque, tout croule, et Jérusalem tremble.
Iakîn et Boaz vous bénissent ensemble,
Equilibre du monde, ô paix du ciel serein !


IAKÎN


Ecoute. Dieu repose en, l’unité première.
Mais, sous l’informe nuit, tressaille la lumière ;
Tout naîtra : l’eau, le feu, la terre, l’air subtil.
Dieu brûle d’épancher son cœur. Laissera-t-il
Les splendeurs de la vie à jamais ignorées ?
Non. Voici qu’au-dessus des ténèbres sacrées
Emerge lentement un rouge cercle d’or.
Le visage de Dieu n’apparaît pas encor.