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IAKÎN

Salomon est comblé de richesse et de gloire.
Dans la montagne an voit fourmiller ses brebis.
Douze lions aux jeux flamboyants de rubis
Rampent sur les degrés de son trône d’ivoire,
Ses flottes, revenant de la brûlante Ophir,
Lui portent le sandal, la perle et le saphir.
Il n’a point d’ennemis. Quand le roi fait un signe,
Les émirs les plus fiers se courbent à ses pieds.
Tout est calme. Israël travaille dans sa vigne
Ou rêve à l’ombre des figuiers.


BOAZ


Salomon a reçu la claire intelligence.
La lointaine Tarsis connaît le nom du roi !
Le crime, devant lui, balbutiant d’effroi,
Abandonne sa tète à la juste vengeance.
Le maître, en souriant, nomme les fleurs de Dieu,
Les bêtes de la mer, des champs ou de l’air bleu.
La reine de Saba, qui le craint et l’admire,
Vint à lui du pays embaumé par l’encens
Et présenta l’or pur, le cinname et la myrrhe
Au roi sage entre les puissants.