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Tu jouiras en paix de ta récolte entière,
De tout le travail de tes bras ;
Ton vin béni par Dieu, peuple, tu le boiras
Sur le parvis du sanctuaire.

Mais, vois-tu, ce n’est point assez
Que tes crimes soient effacés,
Que de tes longs malheurs s’éteigne la mémoire.
Tu rendras témoignage à celui qui t’élut.
Tes murs se nommeront : Salut,
Tes portes : Gloire.

O vous qui m’attendiez, peuples, écoutez-moi !
Que chacun de vous me contemple.
J’ouvre les portes de mon temple ;
Je livre à tous les yeux les tables de ma Loi

Je veux faire de vous, ô nations stériles,
Mon vignoble et mes oliviers.
Sortez de l’ombre où vous rêviez :
L’aurore du Seigneur illumine les îles !

Soyez mon peuple, ô rois, pour n’être point exclus
De Sion, ma ville sacrée ;
Car la voici transfigurée
Et les incirconcis ne la fouleront plus.