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Ah ! tressaillez, cieux prophétiques !
Profondeurs de l’abîme, entonnez vos cantiques !
Forêts, épanouissez-vous !
Montagnes, éclatez de joie !
O terre du Seigneur, déploie
La grâce et la beauté qui plaisent à l’Époux !

Vous, cèdres du Liban, élevez les murmures
De vos magnifiques ramures.

L’Éternel ne veut plus livrer vos nobles troncs
A la cognée indifférente ;
Sur votre montagne odorante
Il ne laissera plus monter les bûcherons.

C’est le jour où Dieu se révèle.
Annoncez l’heureuse nouvelle :
Qu’une trompette d’or la proclame en tout lieu !
Plus de ces faces désolées…
Je te ramène à tes vallées ;
Sois mon peuple, Israël, et je serai ton Dieu !

Voici ta délivrance, et ta gloire est prochaine.
Chacun de tes enfants vivra les jours du chêne,
Les siècles de Mathusalem.
Pousse des cris de joie et bondis en tumulte.
O fille de Sion, frappe la terre : exulte,
O fille de Jérusalem !