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Devant mon temple profané,
Dit le Seigneur, les fils d’Ammon furent en fêtes.
Aussi je tonnerai contre eux par mes prophètes.
Je verrai, moi qui sais les choses qu’ils ont faites,
Ce lâche peuple exterminé.

« Ha ! ha ! criaient-ils, qu’on les tue ! »
Mais je n’entendrai plus leurs rires inhumains,
Leurs pieds frappant le sol ni le bruit de leurs mains.
Car les fils du désert sont dans tous les chemins ;
Ils accourent bride abattue.

Je veux qu’ils t’accablent de maux,
Race immonde, et qu’en vain tu pleures et tu cries !
Ils t’abandonneront leurs citernes taries
Pour te boire ton lait, et c’est dans tes prairies
Qu’ils feront paître leurs chameaux…

Je vous secouerai tous au-dessus de mon crible,
Edomites, voisins féroces que je hais !
Vous formiez contre moi d’exécrables souhaits ;
Je vous vannerai donc avec un van terrible.