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III

 
Mon héritage séculaire,
Le prince de Babel croit le garder pour lui ;
Mais malheur, quand le jour du Seigneur aura lui,
A la verge de ma colère !

Il est vrai que je t’ai livré
Mon Israël saignant de l’étreinte des cordes ;
Mais tu devais avoir d’autres miséricordes
Pour ce peuple unique et sacré.

Quand l’eau du fleuve où tu te laves
Est, depuis si longtemps, rouge du sang des miens,
Oses-tu m’insulter, toi, vil entre les chiens,
Par la bouche de tes esclaves ?

O pâturages de Sâron,
Je vous prends à témoin de mon âme indignée !
Dites, vallons bénis, voyez-vous la cognée
Qui se raille du bûcheron ?