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Ah ! respectez-les donc, de peur d’être maudits !
Qu’elles n’entendent pas une parole amère.
Ne les quittez jamais ; c’est aux pieds de sa mère
Qu’un fils gagne le Paradis.

Vos femmes sont le champ que le Seigneur vous donne ;
Ainsi, lorsqu’il vous plaît, fécondez votre champ.
Mais n’allez pas blesser par quelque mot tranchant
Des âmes qu’on vous abandonne.

De peur que votre bien ne soit trop convoité,
Vos femmes baisseront leurs voiles jusqu’à terre.
Soyez fidèles : Dieu châtiera l’adultère.
Comme il aime la chasteté !

Souvenez-vous, à moins qu’elles ne soient rétives,
Que le Seigneur a mis la tendresse entre vous.
Elles oublieront, grâce aux baisers de l’époux.
Qu’elles sont presque des captives.

O croyants, gardez bien le calme intérieur !
Soyez décents : un ange est là pour tout inscrire.
Ne raillez point. Celui dont vous venez de rire
Vaut souvent mieux que le rieur.