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LES CHANSONS JOYEUSES.


Quand l’aurore paraît, pourprée, au seuil divin,
Elle est pâle, à côté de l’aurore du vin
Qui dessus ta trogne rougeoie.

Ah ! tu te moques bien du monde, et de l’ennui !
Il ne te faut qu’un banc pour y coucher la nuit,
Au clair de lune, ô mon poëte !
Et quand, le lendemain, se lève Ta Gaîté,
Tu peux marcher nu-tête au grand soleil d’été
En chantant comme une alouette.