Page:Bouchor - Les Chansons joyeuses, 1874.djvu/238
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
230
LES CHANSONS JOYEUSES.
Quand l’aurore paraît, pourprée, au seuil divin,
Elle est pâle, à côté de l’aurore du vin Qui dessus ta trogne rougeoie.
Ah ! tu te moques bien du monde, et de l’ennui !
Il ne te faut qu’un banc pour y coucher la nuit, Au clair de lune, ô mon poëte !
Et quand, le lendemain, se lève Ta Gaîté,
Tu peux marcher nu-tête au grand soleil d’été En chantant comme une alouette.