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comme le disent certaines traductions de la Bible, un ange exterminateur, c’est une manifestation de Dieu lui-même qui accomplit l’acte de sommaire justice. Les Hébreux, après avoir mangé dans leurs familles l’agneau que l’on appela depuis l’agneau pascal (c’est-à-dire : du passage), dormaient ou songeaient au lendemain, qui devait être le jour de l’Exode. Ils avaient trempé une branche d’hysope dans le sang des bêtes et aspergé l’entrée de leurs demeures avec ce sang. Ils avaient rougi le linteau et les deux poteaux. L’Éternel Dieu passa devant les portes ainsi marquées sans toucher personne ; mais, dans chaque maison égyptienne, il frappa le fils aîné ; il les extermina tous, depuis le premier-né de Pharaon jusqu’au premier-né du détenu au cachot. C’est ce que le chœur rappelle dans un chant farouche : « Il frappa les premiers-nés d’Égypte, la fleur de leur force. » La phrase initiale fit passer devant mes yeux Jéhova : il accomplissait l’œuvre terrible avec son épée de lumière. Le chœur se précipita ; je fus entraîné par ce mineur féroce. Hændel a employé ici encore, mais sans y mêler une vocalise, les syllabes hachées, dites simultanément par toutes