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I

Croyez-moi, Baille, prenons l’habitude de retourner dans cette hospitalière ville de Bâle, où il nous est permis de nous laver de toutes les turpitudes contemporaines qui nous écœurent dans l’un de ces grands fleuves de la musique, Bach ou Hændel, larges et sereins comme le fleuve des Amazones, sacrés comme le Gange et purifiants comme lui. Ne disons pas trop de mal de Wagner : contentons-nous d’échapper, fût-ce pour quelques heures, à son influence qui n’est pas toujours bienfaisante. Entre deux auditions d’un chef-d’œuvre riche en fugues immenses, regardons couler le Rhin, pâmons-nous devant