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CONCLUSION




NOUS devons suspendre ici, pour un temps du moins, le cours des études dont la série occupe déjà une année entière. En nous séparant de ces pages nécessairement très incomplètes, mais dont la pensée dominante se dessine clairement dans notre esprit, il ne semble pas inutile de faire part au lecteur d’un incident qui, en partie, en a inspiré l’idée. On y trouvera une des preuves les plus concluantes que puisse fournir la philosophie de l’histoire à l’appui de la thèse que nous y avons soutenue.

Un soir de l’automne de 1904, plusieurs citoyens de la ville d’Ottawa s’étaient réunis pour féliciter un des leurs d’une distinction bien méritée qui lui avait été décernée. Parmi les discours prononcés en cette circonstance, celui d’un homme d’État très éminent nous a particulièrement frappé. Il invitait ses auditeurs à se livrer aux travaux de la pensée ; il leur parlait de l’importance des lettres et des œuvres de l’esprit dans la vie des peuples ; il constatait avec regret qu’on ne s’occupe pas assez de ces choses au Canada. Au point de vue historique, surtout, il