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sément dans les conditions voulues pour faire une expérience qui serait sans danger pour la société puisqu’elle ne porterait atteinte à aucun droit acquis, mais qui rendrait à l’ouvrier, du moins dans notre province, la véritable place qui lui appartient. Notre idéal sur ce point est éloquemment exprimé par le P. Monsabré, dans une allocution aux Cercles Catholiques de France. « Votre idée, disait-il, est celle d’un État chrétien, couvrant d’une protection légale, à la fois juste et paternelle, des associations professionnelles où le travailleur jouisse de toutes les garanties désirables pour sa religion, sa moralité, ses intérêts matériels, l’honneur et la sécurité du foyer, où il soit utilisé sans être exploité, dépendant sans être esclave, élément actif d’une force collective sans cesser de s’appartenir ! »