apporte à l’église pour les faire baptiser ? Quand elle était née, son papa, qui était très content d’avoir une petite fille, parce qu’il avait déjà un petit garçon, était allé avec son grand-père et son oncle dire à l’employé de la mairie : « Monsieur, il m’est né ce matin une fille, à laquelle je donne les noms de Marie-Louise-Catherine. » Et le lendemain, quand on avait porté la future Chouchou, bien enveloppée dans sa grande pelisse de cachemire blanc, à l’église de sa paroisse, son parrain et sa marraine avaient déclaré au curé qui la baptisait ces trois mêmes noms de Marie-Louise-Catherine. Comme vous le voyez, il n’y avait pas du tout de Chouchou là dedans.
Qui donc lui avait donné ce quatrième nom, qui avait fini par prendre la place de tous les autres ? Eh ! mon Dieu ! c’était Chouchou elle-même. Quand elle était toute petite, sa maman l’avait toujours sur ses genoux ; elle aimait à la caresser, à l’habiller, à friser ses cheveux, à les relever sur le front avec un petit nœud de