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UNE DE PERDUE

gagner un dollar par chaque dimanche ;[1] ensuite il en est peu qui ne puissent économiser sur le produit de leur petit jardin, et sur la vente de leurs volailles. Les premières heures seront le plus difficiles à acheter ; à mesure qu’ils auront plus d’heures libres, ils pourront bien plus vite réaliser les cinquante dollars nécessaires à la libération de chacune des heures restantes.

“ Quand une fois on aura fait comprendre aux nègres qu’aussitôt qu’ils auront racheté leurs douze heures de travail, ils seront libres ; je n’ai aucun doute qu’ils ne se mettent tous à l’œuvre, et de bon cœur, pour commencer le rachat graduel de leur liberté.

— Quand un nègre aura acheté une heure, demanda quelqu’un de l’assemblée, devra-t-il néanmoins continuer à travailler les douze heures par jour, jusqu’à ce qu’il ait accompli le rachat de ses douze heures de travail ?

— Non, répondit Pierre de St. Luc, cette heure libre appartiendra à l’esclave qui l’employera à travailler comme bon lui semblera, en donnant néanmoins la préférence à son maître, qui le paiera. Le maître ne saurait s’en plaindre ayant en ses mains les $50, qui représentent la valeur de cette heure de travail.

“ Et, afin de ne créer aucune confusion, je serais d’opinion que la dernière heure de la journée fut la 11 ) A. la Louisiane les dimanches comme les autres jours de la semaine, sont considérés jours ouvrables. Les magasins, les boutiques, les théâtres sont ouverts ces jours-là. Ce jour-là comme les autres, les ouvriers et les cultivateurs travaillent. Les esclaves néanmoins sont exempts, par la loi, de travailler pour leurs maîtres.

G. B.

  1. À la Louisiane les dimanches comme les autres jours de la semaine, sont considérés jours ouvrables. Les magasins, les boutiques, les théâtres sont ouverts ces jours-là. Ce jour-là comme les autres, les ouvriers et les cultivateurs travaillent. Les esclaves néanmoins sont exempts, par la loi, de travailler pour leurs maîtres.
    G.B.