mour de St. Luc pour Asile ; mais cet amour tuait Clarisse pendant qu’il réjouissait Henriette.
Hermine fut la première à se soustraire à l’étreinte de St. Luc, et, un peu confuse, elle alla s’asseoir près de Clarisse sur le sofa, où Asile ne tarda pas à la suivre.
— M. de St. Luc vous apporte des nouvelles de votre frère dit le docteur ; je lui ai conseillé d’attendre pour vous les dire, mais je crains bien qu’il ne puisse tenir longtemps.
— Vous connaissez notre frère ; où est-il, M. de St. Luc ? dirent ensemble Asile et Hermine.
— Mes soeurs ! répondit St. Luc, qui était resté debout et leur tendait de nouveau les bras.
— Mon frère ! s’écrièrent les deux sœurs en s’élançant dans les bras de St. Luc.
Le médecin monta dans la chambre de la malade, laissant ainsi le champ libre à l’effusion des sentiments divers qui se manifestaient dans le salon.
Une demi-heure après, il vint prévenir M. de St. Luc qu’il pouvait monter, que madame de St. Luc avait sa connaissance et était préparée à le recevoir.
Asile et Hermine montèrent les premières et se placèrent d’un côté du lit ; Henriette et Miss Gosford se tinrent au pied, tandis que le docteur fit avancer St. Luc, qui prit la main de sa mère qu’il baisa avec ferveur.
— Maman, dit Asile, m’entends tu ? Voici Pierre, votre fils Pierre.
La mère ouvrit ses yeux dont le regard vague cherchait quelqu’un et elle étendit la main.
— C’est votre fils, ma mère, dit St. Luc, en lui prenant la main dans les siennes et la baisant au front.