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UNE DE PERDUE

bour battant mèche allumée, avant que la chaloupe fut arrivée au rivage.

— Peut-être sont-ils partis maintenant ? demanda Lauriot.

— Pas encore, nous nous sommes arrêtes justement au détour du bayou là bas, d’où nous pouvions les voir sur la pointe de l’île. Vous n’avez qu’à avancer jusque là et vous les verrez tout à clair. Quant à nous, nous nous en retournons. Adieu, messieurs.

— Adieu ! merci, répondirent Sir Arthur et Lauriot en faisant place à l’esquif, qui continua sa route.


CHAPITRE XXIX.

la poursuite.


Après l’enlèvement de Miss Sara, Cabrera et Phaneuf s’étaient rendus, au galop de leurs chevaux, jusqu’à Carolton, d’où ils renvoyèrent mener la voiture à la Nouvelle-Orléans. Après avoir traversé le fleuve, ils prirent le sentier du bayou Goglu, où ils espéraient trouver une pirogue ; n’en ayant pas trouvée, ils furent obligés d’y attendre le jour, n’osant se hasarder dans la cyprière, qu’ils ne connaissaient pas assez, durant la nuit.

L’état de Miss Thornbull était vraiment déchirant ; supplications, pleurs, évanouissements, rien n’avait pu adoucir la féroce détermination du pirate. Le matin, quand ils purent distinguer le sentier qui conduisait du bayou Goglu au bayou Latreille, Ca-