Page:Boucherville - Une de perdue, deux de trouvées, Tome 2, 1874.djvu/328

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
329
DEUX DE TROUVÉES.

changea d’avis ; il envoya Trim lui chercher une voiture avec deux bons et vigoureux chevaux. Deux heures après la réception de la lettre de Henriette D… il était en route pour Québec.


CHAPITRE L.

le titre du roman s’explique.


Le lendemain de la scène qui avait failli être si dangereuse à madame de St. Dizier, elle se sentit assez de force pour demander des explications au père de Florence.

Meunier lui apprit tout ce qu’il savait, savoir : que M. de St. Luc paraissait bien connaître le fils de Mme de St. Dizier et d’Alphonse Meunier, qu’il lui avait assuré qu’il vivait et cherchait sa mère en Canada, sans avoir voulu lui dire d’avantage.

Ces renseignements étaient si positifs, que cette pauvre mère ne put douter que son fils ne fut encore vivant, peut-être en Canada. Hélas ! vivrait-elle assez longtemps pour le voir et le presser sur son cœur ? Viendrait-il à temps pour recevoir ses derniers soupirs ?

Madame de St. Dizier ne se faisait pas d’illusion sur sa situation ; elle avait reçu les derniers sacrements ; son sacrifice était fait et elle l’avait fait de bonne grâce ; mais elle sentait qu’il était bien dur de mourrir sans revoir son fils, son petit Pierre. Elle espérait que Dieu lui donnerait cette dernière consolation, lui qui, dans sa miséricorde, envoyait ce