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DEUX DE TROUVÉES.

— Mais, nous nous en servons depuis longtemps dans le nord.

— Raison de plus, pour que nous nous en servions aussi dans le sud.

— Laissons-là les mots, dit Luc M…, et parlons de ce que nous allons faire. Voyons : W. S… est arrivé au pont Lachapelle ; c’est bien. Si nous pouvons une fois nous rendre jusque là avec les canons, ils ne pourront plus nous les enlever. Mais nous ne les avons pas encore. À quelle heure doivent-ils venir, demain matin ?

— Entre sept et huit, répondit Chénier.

— En es-tu sûr ?

— Bien sûr !

— Combien y aura-t-il de cavaliers pour les accompagner ?

— Quatre seulement.

— Et de canons ?

— Onze canons ; onze caissons ; en tout vingt-deux voitures : Quatre hommes par voitures, deux à cheval, deux assis sur le siège. En tout, quatre-vingt-douze hommes ; mais il n’y a que les cavaliers qui aient leurs sabres, les autres ne sont point armés.

— Et nous, combien sommes-nous ?

— Quatorze ici, sans compter Barsalou ; dix avec lui à la maison ; Major et dix autres à St. Laurent.

— Trente-six ; c’est assez, pourvu qu’il n’y ait pas plus de cavalerie. Maintenant, entendons-nous bien sur ce que l’on doit faire demain ; répète ton plan. Et toi, Barsalou, écoute bien afin que tu le répètes à Major demain matin.

— Voici, dit Chénier ; il faut que demain matin, vers sept heures, Major et ses hommes amènent leurs