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DEUX DE TROUVÉES.

le mouchoir dans sa poche ; puis se retournant vers Trim :

— Qu’as-tu fait de ces deux bandits, hier soir ?

— Livrés à patrouille.

— C’est bien ; je n’ai plus besoin de toi. Tu vas te rondre à la police et voir à ce qu’on ne les laisse pas échapper avant que je n’y sois allé.

St. Luc, ayant bien calculé tous les détours qu’il avait dû faire la veille, commença ses recherches d’un pas assez assuré. Arrivé à l’endroit où son inconnue, après s’être découvert le visage, l’avait prié de ne pas la suivre plus loin, il reconnut la lanterne au-dessous de laquelle elle s’était arrêtée. Mais ici il ne se rappelait plus si elle avait pris immédiatement la rue St. Maurice, ou si elle avait tourné l’autre coin, un peu plus loin. Il prit, à tout hasard, la rue St. Maurice ; il arriva bientôt au clos de bois. « C’est la même rue, se dit il, ce ne peut être ici. » Il retourna sur ses pas, jusqu’à l’endroit où l’inconnue avait cessé de s’appuyer sur son bras ; puis il s’avança jusqu’à la rue voisine. Elle le menait au collège. « Il faut que ce soit la rue St. Maurice, » pensa-t-il ; et il retourna reprendre la rue St. Maurice, examinant avec le plus grand soin tout ce qui pouvait mériter son attention. Il y avait plusieurs maisons de chétive apparence. « Elle ne peut être entrée dans aucune de ces maisons-là, pensa-t-il ; mais eucore qui sait ? » Il était bien certain qu’elle ne devait pas y demeurer.

Nous le laisserons continuer ses recherches.