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UNE DE PERDUE

croit pas. Les embarcations sont trouvées, c’est le principal.

Quelques instants après, Trim et quelques hommes qui avaient fait le tour de l’étang, arrivaient avec les trois pirogues, au fond desquelles ils avaient trouvé deux avirons. Ils ne furent pas longtemps à attendre Tom, qui revenait de la cabane, portant d’une main le sac aux vivres et de l’autre une dizaine d’avirons, qu’il avait trouvées près d’une talle de framboisiers à quelques pas de la cabane ; il apportait aussi une large bombe pour bouillir l’eau et quelques écuelles de fer blanc. Lauriot, en voyant tout ce que Tom apportait, ne put s’empêcher de rire de sa prévoyance, et s’approchant du vieux Laté, il lui dit en lui frappant amicalement sur l’épaule :

— Vous n’avez pas d’objection de nous prêter tout ça, nous vous rapporterons tout, et nous payerons par-dessus le marché.

— Emportez, répondit le vieux, emportez, je ne demande pas de payement.

— À la bonne heure ! C’est parler comme il faut au moins ça.

— Tenez, dit Sir Arthur en lui mettant un billet de cinq piastres dans les mains, prenez toujours ceci en attendant.

Deux des pirogues étaient assez grandes pour contenir cinq à six personnes chacune ; la troisième était longue, étroite et très basse des bords, extrêmement légère, ronde par dessous, ce qui la rendait très versante, mais admirablement construite pour la course dans des eaux calmes ; elle aurait pu con-