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UNE DE PERDUE

souvent occasion d’apprendre bien des choses. Je sais que vous cherchez quelqu’un.

— Oui, je cherche une dame Rivan ; et c’est pour cela que je vais chez M. de Rouville. J’espère en avoir des informations.

— Rivan ? Rivan ? arrêtez donc, je crois avoir vu ce nom-là quelque part. Attendez un peu… N’y avait-il pas un autre nom ?

— Rives ; peut-être.

— Non, non, j’y suis. Cette dame Rivan était mariée à un Français, n’est-ce pas ? Qui est mort durant le premier choléra ?

— Je ne puis vous dire s’il était Français ; je crois qu’en effet c’est en trente deux qu’il est mort.

— C’est ça. Sa femme était une demoiselle de Montour ?

— Montour ou Montreuil, m’a-t-on dit à Sorel, répéta St. Luc, ça se peut.

— Éléonore de Montour, femme de M. Rivan de… attendez ; de, de Saint… saint, quelque chose ; je ne me rappelle plus le nom ; mais je suis sûr qu’il y avait un de et un saint St. Félix, je crois ; mais ne suis pas positif.

— Ne serait-ce pas des parents de St. Félix qui tient auberge à St. Charles ?

— Oh ! non ; ils n’étaient pas parents. L’un était Français et celui-ci est Canadien. Celui dont je parle appartenait à la compagnie du Nord-Ouest, et il est mort ruiné.

— Comment savez-vous tout cela ?

— Je vais vous le dire. Dans le printemps de 1831 ou 32, ce M. Rivan de… je ne sais quoi, a été poursuivi ; une terre qu’il avait à Belœil, je vous la