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UNE DE PERDUE

— Vous êtes M. de St. Luc ? lui dit-il en le saluant j’ai une commission pour vous. Voici une lettre que M. DesRivières vous envoye ; je vous l’aurait remise plus tôt, mais je ne viens que d’étre informé de l’endroit où vous étiez.

— Merci, M. Siméon, je crois que c’est votre nom.

— Oui, monsieur. S’il y a une réponse, il y a ici une personne qui retourne à St. Denis dans une demi-heure ; elle pourra s’en charger.

— Attendez un instant. La lettre ne contenait que ces mots : « Nous avons remporté une glorieuse victoire. Un habitant de Belœil, nommé Dubois, m’apprend que M. Hertel de Rouville, seigneur, demeurant à St. Hilaire, connait Madame Rivan et sait où elle demeure. Ce Dubois l’a connue aussi, mais ne peut dire si elle vit encore. Je ne puis aller à St. Charles que demain. Je vous accompagnerais bien jusque chez M. de Rouville, mais j’apprends que les royaux et un autre régiment sont à St. Hilaire. R. D. »

— Il n’y a pas de réponse ; répondit St. Luc après avoir lu la note. Me diriez-vous combien il y a d’ici à St. Hilaire ?

— À peu près trois lieues.

— Connaissez-vous M. Hertel de Rouville ?

— Très-bien ; c’est le seigneur de l’endroit.

— Pourrais-je trouver un guide pour m’y conduire ?

— Vous n’avez pas besoin de guide ; le chemin suit toujours le long de la rivière, et, d’ailleurs, j’y vais ; si vous voulez, je vous accompagnerai.

— Quand partez-vous ?

— Dans une heure ou deux ; j’ai quelques petits préparatifs à faire, aussitôt après je serai à vos