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DEUX DE TROUVÉES.

— Oui, c’est elle, la vieille maudite, qui a enlevé les embarcations ! s’écria Tom ; je l’ai vue sortir de la cabane, au moment où nous nous mettions à table.

— Holà ! mes gens, apportez-moi une corde, une ceinture, quelque chose, pour que j’attache cet homme, pendant que nous allons aller à la recherche des pirogues.

Trim avait couru au bayou et ayant trempé sa main dans l’eau du bayou pour s’assurer de la direction du courant, rentra bientôt dans la cabane. Sir Arthur, qui l’avait observé, lui demanda ce qu’il pensait qu’il y eut de mieux à faire :

— Voici ce que moué penser ; la marée y li baissé, courant très fort, moué croyé piroques gagné par en bas. Moué sûr le vieille femme pas capable pou mené li contre courant ; si vieille femme emmené li, l’été par en bas. Il été bon préné torches allumées et couri le long du bayou, peut-être nous trouvé li.

— Voici ce que vous allez faire, mes gens, cria Lauriot après avoir écouté le rapport de Trim ; armez vos carabines et tirez à fleur d’eau dans la direction du courant ; tirez aussi à travers les joncs le long du bord de l’eau, à demie hauteur d’homme.

Tom et Trim allumèrent à la cheminée deux paquets de lattes de cyprès, et ils s’élancèrent dans la direction du bas du bayou, en agitant leurs torches, qui répandaient une grande lueur sur les eaux et au dessus des joncs. Au même instant la décharge de sept à huit carabines, vint assurer le vieux Laté que les ordres de Lauriot étaient sérieusement mis à exécution. Comme il ne savait pas au juste, où pouvait se trouver sa femme en ce moment, il eut