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DEUX DE TROUVÉES.

route de Ste. Foye. Une voiture l’avait passé, une petite voix lui avait crié « bonsoir » ; il n’avait rien vu, rien entendu. Évidemment St. Luc était distrait ou amoureux.

Peu de temps après, il entendit le bruit d’une voiture, il regarda et reconnut la voiture du gouverneur ; elle était vide. Il arrêta le cocher et lui demanda d’où il venait.

— J’ai mené Miss Gosford chez Madame de St Dizier.

À la bonne heure, pensa St. Luc, il n’y aura pas d’inconvénient que je m’y présente ; et, leste et joyeux, il continua son chemin.

Cinq à six des amies d’Asile, qui avaient entendu parler de l’accident, étaient venu la voir. Elle était parfaitement remise, et même plus gaie que de coutume.

— Voilà M. de St. Luc, s’écria Hermine en courant lui ouvrir la porte ; je connais sa façon de frapper au marteau.

En entrant, St. Luc fut entouré et félicité sur sa conduite et son adresse. Il reçut avec simplicité les compliments qu’on lui fit ; et dit, en riant, qu’il consentirait volontiers à en faire autant tous les jours, pour recevoir de pareils remercîments.

— Savez-vous ce que nous avions décidé de faire ce soir, M. de St. Luc ? dit Hermine ; il a été convenu, et c’est Mademoiselle H. de L… qui l’a proposé, de bien nous amuser.

— Mais, vous vous amusez toujours bien ; comment faire autrement quand vous y êtes, Mademoiselle Hermine ? dit St. Luc.