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DEUX DE TROUVÉES.

sans reconnaître Miss Clarisse et les Demoiselles de St. Dizier, reprit le chemin de son hôtel, où il arriva un peu avant midi.

— J’ai juste le temps, pensa-t-il, de faire ma toilette pour aller voir Sir Arthur, avec lequel je dois prendre la collation.

Quand St. Luc arriva au château, Sir Arthur l’attendait pour se mettre à table. Ils étaient seuls.

— Que dites-vous, M. de St. Luc, d’une excursion faite de suite à la campagne ? J’aurais envie cette après-midi, d’aller au devant de Clarisse, qui est allée avec les Demoiselles de St. Dizier à Lorette ?

— Quoi ! c’était Miss Clarisse et les Demoiselles de St. Dizier qui étaient dans la voiture de Son Excellence, vers onze heures ? Ah ! les coquines ! savez-vous qu’elles se sont détournées pour n’être pas reconnues ?

Sir Arthur se mit à rire de bon cœur.

— Clarisse m’a dit qu’il avait été décidé gravement, hier soir, que pour vous punir de n’être pas allé chez Madame de St. Dizier, elles ne vous avertiraient pas de leur promenade ; et c’est, sans doute, pour ne pas vous la laisser savoir qu’elles ont fait semblant de ne pas vous voir ce matin.

— Si nous allions proposer à Madame de St. Dizier de nous accompagner pour aller au devant de ses filles, elle accepterait peut-être ; le temps est beau, l’air frais lui ferait du bien, car il me semble qu’elle ne sort pas assez. Vous irez en voiture, et moi je monterai sur le cheval que Votre Excellence vient d’acheter, et qui paraît si difficile et si ombrageux.

Deux heures après, Sir Arthur conduisait Madame de St. Dizier au devant de ses enfants. M. de St. Luc,