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UNE DE PERDUE

et de la mère, et étaient allé s’établir on ne savait où. Ils ne furent pas beaucoup plus heureux dans leurs recherches pour trouver des membres de la famille de feu Alphonse Meunier. Il y avait bien dans la paroisse plusieurs personnes du nom de Meunier, mais personne ne se rappelait d’Alphonse Meunier. On se rappelait bien d’un nommé Pierre Meunier, qui avait quitté la paroisse, depuis plus de vingt ans, pour s’engager sur les cages ; on l’avait souvent entendu parler d’un cousin qui avait fait fortune, mais qui s’était noyé en allant à la pêche à la baleine. Pierre Meunier, s’il vivait encore, devait demeurer à Montréal ou à Québec, étant trop vieux pour aller maintenant sur les cages.

Ce furent là tous les renseignements qu’ils purent obtenir à St. Ours, après trois jours de recherches.

— Eh ! bien, que pensez-vous de nos succès, M. de St. Luc ?

— Ma foi ! je ne puis pas dire qu’ils aient été énormément heureux ; mais je n’en suis pas moins content.

— Si nous pouvons trouver ce Pierre Meunier, et je sais à qui m’adresser à Montréal pour en avoir des nouvelles, je crois que nous en apprendrons quelque chose. Il doit être le cousin de votre père.

— Je le pense aussi ; mais à qui vous adresserez-vous à Montréal pour en apprendre quelque chose ?

— Je connais un nommé Jos. Montferrand, qui est un fameux guide de cages ; il nous dira probablement ce qu’est devenu Pierre Meunier. Je crois que nous trouverons Montferrand à Québec, où il doit être descendu sur une des cages de l’Ottawa.