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DEUX DE TROUVÉES.

d’ici ; Trim restera pour avoir soin des chevaux et du bagage. Dans deux minutes nous l’enverrons chercher.

Le père Toin était bien la personne qui pouvait le mieux, à Sorel, donner à St. Luc les renseignements qu’il cherchait.

En effet, répondant aux questions que lui fit ce dernier, il lui dit : “ qu’il se rappelait bien d’une madame Deguise, qui était morte depuis longtemps ; qu’elle avait une nièce, mariée d’abord à un nommé Meunier, qui était mort matelot. Que cette madame Meunier, dont il ne pouvait se rappeler au juste le nom de famille, mais qu’il croyait s’appeler Éléonore de Montour ou Montreuil, s’était, disait-on, mariée à Montréal ou à Québec, à un M. Rivan, quelques temps après la mort d’un docteur Guérin auquel son père l’avait destinée d’abord. Qu’il n’avait pas entendu parler d’elle depuis. Qu’il croyait que M. Rivan et sa femme étaient morts du choléra en 1832 ; du moins il lui semblait l’avoir lu sur la Minerve. Qu’il avait aussi connu un nommé Pierriche Meunier, petit cousin de Meunier le matelot. Mais que depuis bien longtemps il n’en avait pas entendu parler.”

Ces renseignements n’étaient pas fort satisfaisants : répondant ils étaient importants, puisqu’ils lui donnaient le nom que portaient sa mère. Il lui devenait beaucoup plus facile maintenant de faire ses recherches avec une chance de succès.

Le lendemain, ils partirent pour St. Ours, recommandant au père Toin de prendre des renseignements pendant leur absence.

À St. Ours, ils apprirent que les enfants de M. de Grandpré s’étaient dispersés, après la mort du père