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DEUX DE TROUVÉES

vagues craintes, et il entra chez le Consul avec le cœur serré.

M. Léonard arrivait chez Mme. Regnaud, avec la copie du testament de feu M. Meunier, au moment où le capitaine descendait de voiture. André Lauriot attendait dans le salon.

— Eh bien ! M. Lauriot quelles nouvelles ?

— Rien de bien particulier, de plus que ma note ; mais comme vous ne l’avez pas reçue, je vais vous dire ce que j’ai appris. D’abord lisez ceci.

Il donna au capitaine un numéro du Bulletin du matin.

— Ah ! ah ! dit le capitaine, au comble de l’étonnement : « La survenance d’un héritier légitime de feu M. Meunier, et l’annulation du Testament ! » Mais c’est étonnant ! Et ceci doit avoir lieu ?

— À midi, dans une heure !

— Et qui est encore au fond de tout ceci ?

— Le docteur Rivard.

— Le docteur Rivard ! Mais c’est donc un homme bien dangereux ! Faites-moi le plaisir d’aller de suite me chercher un avocat ; la voiture est à la porte, ne perdez pas de temps.

— Et, M. Lauriot, savez-vous quel est cet héritier, que le docteur Rivard veut pousser dans la succession de M. Meunier ?

— Je ne sais trop ; j’ai entendu murmurer que c’était un fils de M. Meunier, âgé d’une douzaine d’années, et qu’on avait cru mort.

Le capitaine se mit à réfléchir ; puis, après quelques instants, il reprit :

— Encore un nouveau crime du docteur Rivard ! Il veut faire passer quelqu’enfant trouvé, pour le