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UNE DE PERDUE

dormait du sommeil le plus tranquille, ne s’était pas réveillé une seule fois de toute la soirée.


CHAPITRE XXI.

retour à la vie active.


La vigoureuse constitution du capitaine Pierre, jointe à deux jours de tranquillité, à une diète prudente, à deux nuits de repos et au bonheur de se sentir libre, avait triomphé de la maladie ; et le matin du troisième jour, quand le soleil éclaira sa chambre et que les chants du moqueur vinrent égayer son réveil, le capitaine se sentit tellement rafraîchi qu’à l’exception d’un peu de faiblesse, il se trouva aussi bien qu’il eut pu le désirer.

Trim, enveloppé dans une couverte, s’était jeté tout habillé et dormait comme un bienheureux, couché sur le plancher au pied du lit de son maître.

Il était encore de bien bonne heure, et Pierre, afin de ne réveiller personne dans la maison, se leva tout doucement et appela Trim, en le secouant assez vigoureusement pour le tirer de son profond sommeil.

— Trim, lui dit-il quand il l’eut réveillé, je vais aller à bord du Zéphyr, j’ai besoin de voir ce qui s’y passe ; j’irai ensuite déjeûner avec M. Meunier, s’il est de retour de la campagne où tu m’as dit qu’il était allé.

Dans tous les cas, tu diras à madame Regnaud de n’être pas inquiète, que je me sens parfaitement bien, et de ne pas m’attendre pour déjeûner.