Page:Boucher - Ma confession aux frères du témoignage et à leur opposants.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.
― 8 ―

que j’accueillais, ou que j’écoutais les Darbystes ! » etc., etc., etc. C’est à un homme ainsi rempli d’ignorance, de préventions méprisables, — c’est à un pauvre sectaire, tel que j’étais alors, que furent demandés une opinion, un témoignage, dans l’ignoble affaire de M. Newton, dont le diable nous affligea alors. Il est vrai que, pour éclairer mon jugement, et apaiser le feu de mon bigotisme, l’Ennemi m’envoyait à cette époque un comte italien, — partisan de Béthesda, malgré la honteuse lettre des Dix… Mon noble visiteur voulut bien me donner, à grands traits, l’exposé d’une question qui m’était entièrement inconnue, et qu’il résumait à peu près en ces termes : « Darby est un pape… Newton est son rival… Le monde n’est pas assez grand pour ces deux rivaux… Au reste, Darby a excommunié Newton plusieurs années avant de l’avoir accusé d’hérésie… » etc., etc. Ce fut pour moi une affaire entendue et jugée. Je dois rappeler ici ma promesse de n’accuser personne que moi ; et j’aurais bien volontiers laissé dans l’oubli ces tristes détails, si la cause du Seigneur ne devait pas l’emporter sur toutes les considérations humaines. Or, il est d’une grande importance, à mes yeux, que tous les frères sachent clairement quelle était alors ma valeur spirituelle, lorsque mon nom (avec mon autorisation) se trouva enrôlé dans le premier plaidoyer que M. Espenett s’est permis d’imprimer en faveur du blasphémateur !