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Par les écrits de ses chers témoins, Il appela ma plus sérieuse attention sur l’étude de « la parole prophétique. » Peu à peu, mes yeux s’ouvrirent… comme malgré moi… car je m’apercevais (à ma grande surprise, et presque avec regret) que la substance du Darbysme… est dans la Parole de Dieu. Oui, c’est la Parole inspirée (elle seule pouvait le faire) qui m’a révélé mon ignorance et mes préjugés. On n’allume point une lumière pour la mettre sous le boisseau. Je commençai alors à expliquer publiquement ce que le Seigneur m’enseignait… Et j’eus bientôt toute ma part de l’opprobre des frères. M. Espenett me censura, d’abord en particulier, me demandant où je conduirais désormais l’assemblée, etc., etc. Bientôt, la voix publique m’apprit que sa bouche me rendait, au dehors, le témoignage que j’étais « plus Darbyste que Darby lui-même. »

Par le moyen d’une âme éclairée, le Dieu, que M. Newton blasphème, brisa le piége où j’étais resté pris.

Ma délivrance s’opéra ainsi :

Certaines publications, dont j’ignorais jusqu’aux titres, furent mises entre mes mains : je lus alors… comme j’aurais dû lire la première fois… Et mon cœur se souleva de dégoût ! Je crus sincèrement que les partisans de M. Newton avaient trompé M. Espenett, à Nice, en lui donnant des traités purgés de blasphèmes. Il me paraissait impossible qu’il en fût