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un plus vaste champ qu’en médecine humaine, ils se sont adressés partout, l’éclectisme est devenu leur règle et les a sauvés des excès des purs doctrinaires.

« Ce n’est pas en restant constamment dans la même ornière qu’on marche plus vite. Au contraire, la route s’effondre et le char est arrêté.

« La médecine vétérinaire a ici un grand rôle à remplir, puisqu’elle doit tracer la route à sa sœur la médecine des…… autres bêtes, comme eût dit Beaumarchais. » (Burg.)

Aussi, le besoin de la nouvelle méthode, à part la partie pharmaceutique, est-il peut-être moins grand chez nous que chez les médecins, car, nous en suivons souvent les préceptes pratiques ; si bien qu’on pourrait dire que, si M. Jourdain a fait de la prose sans le savoir, beaucoup de vétérinaires ont fait de la médecine dosimétrique sans s’en douter.

C’est en conservant cette indépendance, indispensable à la vraie science et en nous restreignant au positivisme, résultat de l’expérimentation, que nous allons essayer d’extraire pour notre médecine les enseignements que peut nous suggérer la méthode dosimétrique.


II


Et d’abord, que nous importe sa doctrine ? Que nous soyons de l’école vitaliste ou de l’école organicienne, le résultat de l’application d’un médicament ne sera-t-il pas le même ? Qu’il agisse directement sur les forces de l’organisme, ou que celles-ci ne soient atteintes qu’après coup, grâce à l’intermédiaire d’une modification matérielle,