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ment qu’on veut l’action du remède. Les granules se vendent au public en tubes scellés portant la signature qui sert de garantie.

« M. Burggraeve supprime à peu près complètement les plantes employées en nature et leurs extraits, comme n’ayant aucune composition certaine ; il n’a pas occasion de formuler des potions ; les sirops, les tisanes ne lui servent que comme article d’agrément. On peut donc par sa méthode exercer la médecine aussi proprement que les homœopathes. Je dois néanmoins dire que je suis loin de considérer comme bon tout ce que M. Burggraeve recommande et que je vois, à sa manière de formuler, des défauts scientifiques importants que je me réserve de signaler en temps et lieu. »

Nous ne savons pas si M. Landur a encore signalé les défauts scientifiques qu’il reconnaît à la méthode de M. Burggraeve. Dans tous les cas, nous n’avons pas eu occasion de le lire. Peut-être qu’il fait, par là, allusion à quelques objections que nous nous posons nous-mêmes plus loin.

Les promoteurs du nouveau système ont adopté le granule, gros comme une graine de moutarde ou de millet, comme étant la forme la plus commode pour la médecine de l’homme.

Mais de forme comme de nom, les granules ressemblaient trop aux globules des homœopathes pour que les adversaires de l’innovation ne criassent pas à l’homœopathie. Cependant s’ils étaient logiques et de bonne foi, ces gens-là devraient nier l’action de virus qui agissent indépendamment de la quantité, ils devraient aussi nier l’odeur, quoiqu’ils sachent qu’un grain de musc, par exemple, fournit une odeur intolérable pendant des années