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Ce trouble n’est, le plus souvent, qu’une dépense insolite de force vitale ; de la façon dont le médecin ménage cette force, l’entretient ou la soutient, dépend le résultat de la lutte. La maladie se rapporte soit au défaut d’influx central, soit à la rupture de l’antagonisme dynamique ou synergique, celui-ci peut avoir pour effet le spasme ou la paralysie.

Le résultat pratique de cette doctrine est que l’on doit juguler la maladie au début, en agissant dynamiquement et en conséquence, selon que l’on aura sthénie ou asthénie. Mais comme la force s’épuise par la violence, l’art du médecin ne consisterait le plus souvent qu’à calmer.

Par ce moyen, la maladie combattue à son début par la pharmaco-dynamie, le mal n’aura pas le temps de produire ces désordres profonds qui font l’étude de l’anatomie pathologique.

La méthode consiste dans la façon d’administrer les parties actives selon les symptômes et la marche de la maladie, aussi en traiterons-nous dans le chapitre suivant qui a pour objet la thérapeutique dosimétrique.


III

A. — Nous avons déjà dit que l’homœopathie et les idées progressives de ce siècle n’étaient pas parvenues à faire de la thérapeutique une science même quelque peu exacte. Pour cela, il y avait à modifier et à rendre la matière médicale plus sûre d’elle-même, moins problématique dans ses effets.

Cependant, nous sommes loin de la pharmacopée des siècles précédents, du diascordium, de la thériaque