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A l’Allemagne inhumaine
Vous ripostez coup pour coup.

O chers Preux, que la Patrie
Oppose aux envahisseurs,
Votre zèle s’apparie
A la fierté de vos cœurs.

Vous êtes la, sans murmure,
Depuis plus de trente mois,
De votre géhenne dure
Guettant l’ennemi sournois.

Ah I que n’ai-je le génie
D’un Malherbe ou d’un Ronsard,
Ces maîtres de l’eurythmie,
Du poème et du grand art :

Je dirais en vers sublimes
Tous vos chroniques hauts faits,
Sur d’inaccessibles cimes
Érigeant le nom français.

Je peindrais vos baïonnettes
Luisantes sous le soleil,
Et dont les pointes bien nettes
S’inondent d’un flot vermeil ;