28 T.A l’KANCE ÉTERNELLE Brumeux matin d’hiver. L’attaque est déclenchée Depuis une heure. Il en est huit. L’aube, nichée Dans le brouillard, demeure invisible... Voici Qu’arrivent les détails, précipités, concis : — « Sur la droite on avance. » — « A gauche vers la crête, Un barrage écrasant de 300 nous arrête. » — « Obstacle a la cote X. : fils de fer barbelés Par nos tirs préventifs trop faiblement criblés. » — — « Au centre, l’ennemi fit partir une mine Ou quelque contingent d’Alpins se dissémine. » — « Emplois au point Y de gaz asphyxiants ; Mais, quand même, on a pu chasser les assaillants. » Une voix de stentor s’élève a l’improvlste Comme un coup de clairon, et le téléphoniste : — « Urgent, mon général, car le colonel C. « Dit que son régiment tout entier a percé « La ligne adverse ; qu’il occupe le village « De V. ; que ses soldats sont remplis de courage ; « Et qu’il attend votre ordre, et demande s’il doit « Établir sa défe’nse en ce nouvel endroit. » Alors le général : — «CesacréC, !quelbraveI « Le courage chea lui ne connaît pas d’entrave. »